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Tuesday, October 20, 2009

Le substrat, l’arrosage, l’engrais - French

This text is shown on edg bonsai forum, translated by Michel, edited by Thierry

(Ce texte est la traduction d’un article rédigé par Walter Pall sur le forum du « Bonsai Club » allemand -équivalent de notre Fédération Française du Bonsaï-, et repris sur son blog, à la suite de nombreuses questions qui lui sont posées sur sa pratique. Il est publié avec son aimable autorisation).

Le substrat, l’arrosage, l’engrais


On ne peut considérer le substrat, l’arrosage et l’engrais de manière isolée. Tout est lié.
En outre, il faut considérer l’arbre dont il est question : conifère, feuillu, jeune, vieux, récemment rempoté, ou collecté, etc.
Entre également en question les conditions de vie du bonsaïlliste.

Donc pas de réponse précise ?

Si, mais il faut lire avec la plus grande attention et TOUT mettre en application.
Suivre une seule de ces recommandations prise isolément peut conduire à la catastrophe.

1) Oublier complètement tout ce qui est écrit sur ces sujets dans la plupart des livres de bonsaï.
Tout ceci représente maintenant un monde nouveau.
Même lorsque les méthodes anciennes fonctionnent, avec les nouvelles méthodes c'est faux, voire mortel.

2) Substrat :
Il doit avoir une granulométrie à peu près régulière, doit absober l’eau et la restituer, doit être utiliser SANS TERRE, ne doit pas s’effriter facilement, devrait être bon marché, devrait être léger lorsqu’il est à l'état sec, pour qu'on puisse soulever de grands arbres.
Entrent donc en ligne de compte : lave (NDT = pouzzolane), pierre ponce (Bims), argile cuite (Blähton = argile cuite utilisée dans le bâtiment en Allemagne), Zéolithe, Chabasai ®, Boncoco ® (NDT = fibre de coco commercialisée sous ce nom en Allemagne, et sous le nom de Terre de coco en France), Akadama ® dure, Styropor en miettes (NDT = polystyrène expansé ; ce n’est pas une plaisanterie), et quelques autres composants que l'on peut trouver soi-même si on a compris le principe.
L’Akadama ® normal n'est donc utilisable qu'avec précautions car il s’effrite, particulièrement en cas de gel, et forme alors une masse argileuse dangereuse.
Non utilisables : n’importe quelle terre ou terreau, compost, pierre, gravier, sable, etc.
Naturellement un arbre peut également pousser dans du sable ou du terreau à fleurs, mais ce n'est pas l'idéal.
On peut utiliser tous les substrats cités ci-dessus seuls ou en mélange.
Tous peuvent être réutilisés sans craintes après rempotage.
Il existe un nombre infini de « SUBSTRATS IDEAUX ». Je suis de l'avis que PEU IMPORTE CE QUE L’ON PREND ET DANS QUEL MELANGE.

3) Additif au substrat :
Dans les substrats modernes il n'y a pas de terre, donc ils sont inertes. De plus, ils sèchent rapidement et doivent être arrosés plusieurs fois par jour lorsqu’il fait chaud. Ce qui chez moi a fait ses preuves : tourbe grossière, également appelée tourbe blanche (NDT : en français = tourbe blonde). Elle est disponible dans n’importe quelle jardinerie. Peut également s’appeler « tourbe de fertilisation » (parce que les engrais coûtent moins cher à acheminer par chemin de fer que le transport de la terre).
PAS la tourbe noire, poudreuse.
En Amérique, la tourbe n'est presque pas disponible. Pour cela ils ont de l’écorce finement hachée. On peut aussi prendre ca.
On peut également utiliser de la fibre de coco ou du Boncoco®.
Je prends 15% à 20% (NDLR : de cet additif ajouté au substrat). Donc 80% d'un quelconque substrat moderne et 20% de tourbe.
Pour les pins et les oliviers, plutôt moins. Pour les très petits arbres, plutôt plus.
Ces composants organiques servent donc à améliorer la rétention en eau, ainsi que la vie dans le substrat. La tourbe a aussi apparemment des hormones qui font du bien au sol et aux arbres. Ces composants organiques se désagrègent après environ 2 à 5 ans. Il faut donc les utiliser avec précautions. On ne peut aussi les réutiliser que partiellement.

4) Arroser :
L’arrosage est quotidien à partir de fin mars, peu importe que l’arbre ait l'air desséché ou non. Uniquement lorsqu’il pleut vraiment beaucoup, alors non. S’il fait chaud ou en cas de vents forts, ou en combinaison des deux, alors il faut arroser deux fois, voire trois fois (NDT : par jour).
Les petits arbres doivent de toute facon être arrosés au moins deux fois (NDLR: par jour), au minimum.
TOUS les arbres doivent être arrosés, pas d'arrosage individuel. Chaque profane peut arroser, il doit seulement tout mouiller. Le type d’eau que l'on utilise est SANS IMPORTANCE. L’eau du robinet convient TRÈS bien. Pour toutes les plantes. J’ai l’eau la plus dure qui soit avec 23 ° de titre hydrotimétrique allemand et je l’utilise pour TOUT. Pour les érables les plus chers et même pour les azalées.
L'arrosage se fait chez moi avec un gros tuyau d’arrosage de jardin avec une dispersion assez large. Ce ne sont pas les arbres invididuellement, mais des surfaces qui sont arrosées. Comme au jardin justement.
Lorsqu’on arrose, il faut le faire de manière agressive. C'est-à-dire tout détremper, l’arbre entier, de haut en bas. L’eau doit sortir par les trous de drainage.
Avec les substrats modernes, il est presque impossible de trop arroser. Mais trop peu arroser assurément. Beaucoup de bonsaïs meurent parce qu'avec des substrats modernes ils sont arrosés selon la méthode ancienne, donc trop peu arrosés.

5) Fertiliser :
Avec les substrats modernes, fertiliser n’est absolument plus un secret. CHAQUE engrais pour plantes normales convient, chimique ou organique.
Chaque engrais devrait contenir relativement BEAUCOUP d’azote. Ce n’est qu’avec l’azote que les plantes poussent.
J’utilise l’engrais liquide que ALDI propose au printemps et en outre l’engrais sec qui est vendu en cartons. Deux fois par an je jette une demi-poignée de fumier de volailles séché (Guano) sur le substrat.
Combien d’engrais ? BEAUCOUP PLUS QU’ON NE PEUT L’IMAGINER :
Je fertilise jusqu’à 60 fois plus que la plupart des bonsaïllistes normaux.
Tous les dix jours, je prends un arrosoir de 10 litres et je met TROIS bouchons pleins (un est recommandé) dans l’eau. Avec cette eau j’arrose tous les arbres. Conifères ou feuillus, grands ou petits, récemment rempotés ou non.
Donc de fin mars à début octobre cela fait environ 200 jours, soit environ 20 apports d’engrais. Le bonsaïlliste normal ne fertilise souvent pas ou alors seulement deux ou trois fois par an et alors à dose « réduite », parce que cela lui a été raconté ainsi. Si donc un bouchon est écrit sur l'emballage, il en met la moitié. J’en mets trois. Une personne normale fertilise ainsi à hauteur d'environ un à trois bouchons par an, et encore. Chez moi : vingt fois trois, soit soixante. C'est donc 20 à 60 fois plus. Au moins, car il faut ajouter les apports abondants de fumier de volaille (Guano).
Boulettes d’engrais asiatiques et autres : à mon avis elles sont complètement superflues et dépassées. Ceux à qui elles font plaisir peuvent les utiliser. Elles ne nuisent pas. Le Biogold ® a été concu pour être utilisé avec l’Akadama ®, donc un substrat moderne. Il est donc très bien utilisable. Si on me l’offre, je l’utilise volontiers. Je l’effrite et je le répand sur le substrat. Après un arrosage, le Biogold ne se voit plus chez moi.
L'excès de sel est difficilement possible, parce qu'avec l'arrosage agressif tout ce qui est superflu est lavé (NLDR: lessivé). En tout cas, même mes azalées ne me le prennent pas mal. Par conséquent, je réutilise également sans scrupules le vieux substrat.

Encore une fois : soit tout, soit rien ! Celui qui fertilise coûte que coûte, ou arrose de manière agressive, et prend des substrats démodés (NDLR: dépassés) tue ses arbres de manière certaine. Celui qui n'utilise que des substrats modernes, mais continue à fertiliser et à arroser comme avant, tue ses arbres.

Voilà tout. Maintenant chacun peut écrire ce qu’il en pense. Cela m'est égal et je ne réagirai pas à une discussion supplémentaire. Celui qui n’y croit pas devrait parcourir ma galerie (NDLR: de photos) et interroger les personnes qui étaient chez moi.

Tout cela n’a pas été inventé par moi. C’est du jardinage moderne, appliqué au bonsaï. C’est nouveau en soi pour la plupart des lecteurs et cela paraît presque incroyable. C’est pourtant déjà assez ancien et appliqué en horticulture depuis des décennies, et en bonsaï depuis une décennie avec beaucoup de succès.

2 comments:

  1. c'est presque de la culture hors-sol

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  2. cela m'a paru incroyable tout ce que j'ai appris étais chambouler, mais je me suis dis que Mr walter pall est un grand monsieur dans le monde du bonsai alors je me suis décider d'appliquer a la lettre...et le résultat est que aujourd'hui mes arbres non jamais étais aussi beaux!! et en bonne santé.
    merci beaucoup walter pall!...

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